7/16/17

Les aventures de Victor -1

Sur la cote montante, Victor marchait. Vite, trop vite même, pour la douleur qui lui tripotait le corps. Mais il fallait qu'il arrive au but du chemin. Devant lui le paysage magnifique ce baignait dans la chaleur d'un soleil impérial, dictatorial même, qui ne partageait pas le ciel. Par endroit, la terre se montrait parmi de morceaux d'herbe jaunâtre, vieillissante.


Et Victor marchait. Comme une machine faite pour avancer, il mettait un pas devant l’autre, avalant centimètre après centimètre de ce paradis un infernal. Comme un capitaine de navire en pleine tempête, il ignorait tous les panneaux de bord qui lui indiquaient du rouge par tout, même la sueur chatouillante qui se baladait sur lui comme mille serpents. Comme un con il ne voulait pas s’arrêter. Plus maintenant, que la pointe de la douleur, qui partait de son bras gauche, en remontant sur l’épaule, juste pour faire un zigzag chiant autour de sa colonne, venait de se localiser dans son puce !


Arrivé presque en haut de la colline, cette tête de géant chauve, descendu directement d'un conte de fées qu’on n’a pas écrit, Victor, ce mécanisme de 50 kilos pour un mètre soixante-dix, senti un sourire se dessiner sur ses lèvres, un sourire que personne ne verra jamais. Personne ne comprendra jamais sa victoire, car personne ne savait ce qu'il a fait. En plus, il n’y avait personne sur la route...

Encore deux pas, encore un...


Yesss il a réussi ! Après 300 métrés et une heure de marche, ce roi de la volonté, avec de cheveux mi-longs, blond sale, par la force de ses muscle épais comme le beurre sur une tartine, ce trentenaire qui faisait plus vieux que jeune pouvait, enfin, s’émerveiller de la beauté presque extraterrestre qui l'entourait.


Hélas, son bonheur fut court. Au bout de la troisième seconde du bonheur acquis, ses pieds se sont dérobés sous lui pour lui faire goûter la poussière, car dans la gloire il faut rester humble. Vraiment dommage que cet homme que la nature n'pas ménagé, mais pas déménagé encore non plus, ne comprendra pas, car, en se réveillant quelque heure plus tard, au bon milieu du crépuscule, avec la peau rouge brûlée et bouche envahie de terre, il réalisait qu'il va falloir redescendre la colline pour rentrer chez lui.


Et c’est là qu'il lâcha un juron !      

Florale

Fleurs de lis, 
Fleur de chagrin, 
Choix de non, 
Désire de oui


Bourgeon de rose, 

Épine dorsale,
Désire d’après,
Choix de rester.

Fleur séchée.

A fleur de peau,
Choix lavée,
Désire noyé.